Une présence militaire dans l’est de la RDC par la menace que représentent les FDLR. Justifié par Kigali
Peu importe les accusations accablantes formulées dans le dernier rapport des experts de l’ONU, le gouvernement rwandais resiste à défendre la présence de ses troupes dans l’est de la RDC. Kigali affirme agir dans une logique de «posture défensive» face à la menace persistante des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé qualifié de « milice génocidaire ».
Dans une déclaration publiée sur son compte X, la porte-parole du gouvernement Rwandais, Yolande Makolo, a rejeté les conclusions du rapport de l’ONU, tout en accusant Kinshasa d’apporter un soutien total aux FDLR.
« Le rapport confirme que l’État congolais appuie la milice génocidaire des FDLR et que l’armée congolaise compte sur eux comme force de combat de première ligne, mais il déforme ensuite intentionnellement les préoccupations sécuritaires de longue date du Rwanda », a affirmé Makolo.
Elle affirme que la présence militaire rwandaise en territoire congolais est une réponse à cette menace, en attendant l’application intégrale de l’accord de paix récemment signé.
« À la suite de la signature de l’accord de paix négocié par les États-Unis, le Rwanda est pleinement engagé dans sa mise en œuvre, y compris la neutralisation des FDLR. Cela permettra à terme la levée des mesures défensives du Rwanda, le retour sécurisé des réfugiés et la stabilité régionale », a-t-elle ajouté.
Kinshasa reste ferme sur le retrait des troupes Rwandaises
En réaction,Thérèse Kayikwamba Wagner la cheffe de la diplomatie congolaise, a souligné que une présence des troupes Rwandaises en RDC reste un point de blocage majeur. Lors d’un point de presse tenu à Kinshasa ce jeudi 3 juillet,
Lu pour vous par JOURNALDUCOINS, elle a insisté sur le fait que le retrait de ces forces conditionne le succès de l’accord de paix.
« La question des FDLR et du retrait des troupes rwandaises est fondamentale. Des experts militaires des deux pays sont déjà à pied d’œuvre pour assurer une mise en œuvre conjointe de l’accord et mettre fin aux violences », a-t-elle indiqué.
Un bras de fer diplomatique entre Kigali et Kinshasa se poursuit, sur un fond de tensions militaires et accusations mutuelles, alors que une communauté internationale tente de rétablir la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Bernard Mpoyi
