Le gouvernement provincial de Maï-Ndombe a apporté une aide d’urgence aux survivants de l’attaque des miliciens Mobondo, actuellement pris en charge à l’hôpital général de référence de Kwamouth. Sous l’impulsion du gouverneur Nkoso Kevani Lebon, une assistance financière ainsi qu’un important lot de médicaments ont été remis pour améliorer la prise en charge médicale des victimes et soutenir un établissement hospitalier confronté à une pénurie de matériel, conséquence de l’afflux de blessés.
En complément, l’autorité provinciale a annoncé l’obtention d’un appui en médicaments fourni par le Programme de Développement du Système de Santé (PDSS), d’une valeur estimée à 75 000 dollars américains. Ces fournitures ont été acheminées à la zone de santé de Kwamouth pour répondre aux besoins urgents des victimes.
« Pour les rescapés hospitalisés, notamment ceux souffrant de brûlures graves, je tiens à saluer le travail remarquable du médecin-directeur de l’hôpital général de référence de Kwamouth. Grâce à son engagement, la situation des malades s’améliore jour après jour », a déclaré le gouverneur Nkoso Kevani Lebon.
Une insécurité persistante
Sur le plan sécuritaire, le gouverneur a décrit une situation de « guérilla » menée par les miliciens Mobondo, qui multiplient les représailles contre les populations civiles, notamment les Teke, après des offensives des Forces armées de la RDC (FARDC).
« Lorsqu’ils subissent des attaques des FARDC, ces miliciens s’en prennent à la population civile, en particulier aux Teke. À cela s’ajoute la frustration des habitants face à des chefs coutumiers prétendument désignés pour les représenter dans les pourparlers à Kinshasa, mais qui ne sont pas connus ici. Les véritables chefs coutumiers se trouvent ici, à Kwamouth, mais ils ont été écartés au profit d’usurpateurs », a-t-il dénoncé.
Concernant les mesures sécuritaires, le gouverneur a souligné le caractère exclusif de la compétence du gouvernement central. « Mon rôle en tant que gouverneur est de plaider auprès de la hiérarchie. J’ai adressé un rapport circonstancié pour que des décisions appropriées soient prises au plus vite », a-t-il précisé.
Une attaque meurtrière
Les faits remontent au lundi 9 décembre, lorsque des miliciens Mobondo ont pris d’assaut la ferme Mbole, près du village Aviation. Des habitants y ont été enfermés dans des maisons, incendiées par les assaillants. Le bilan est lourd : 12 personnes ont péri brûlées vives, et 9 autres ont survécu à l’horreur, parmi lesquelles une femme décédée plus tard des suites de ses blessures.
Ce drame illustre une nouvelle fois l’urgence d’une action concertée pour enrayer les violences dans cette région meurtrie.
Jonathan Mesa
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