Réseau sensationnel au Burkina Faso ! Deux cybercriminels camerounais, soupçonnés d’avoir fraudé plus de 243 millions de francs CFA depuis le territoire du Burkina Faso, viennent d’être interpellés par la police. Se faisant passer pour des entreprises locales et togolaises, ces criminels sans scrupules ont ciblé leurs victimes au Cameroun en leur promettant des offres d’emploi attractives à l’étranger. Une arnaque majeure qui suscite l’indignation et rappelle l’urgence de la lutte contre la cybercriminalité en Afrique.
Un mode opératoire consolidé
La ruse utilisée par ces escrocs 3.0 était aussi simple que redoutable. Se faisant passer pour des recruteurs d’entreprises basées au Burkina Faso, au Togo, au Nigeria et au Ghana, ils se sont rapprochés de leurs cibles via les réseaux sociaux, comme l’a révélé la police burkinabè à ses collègues burkinabè sur place. 237online.com. Faux contrats de travail, promesses de salaires incroyables… Tous les moyens étaient bons pour attirer leurs proies et les convaincre de payer » frais d’inscription « ou une » progrès » pour obtenir l’emploi de leurs rêves.
Mais une fois l’argent reçu, les victimes ont vite déchanté. Les soi-disant recruteurs ont disparu, laissant les malheureux candidats trompés et sans défense. Un scénario tristement banal, mais qui a pris une ampleur inédite avec ces cybercriminels camerounais qui ont réussi à voler plus de 243 millions de francs CFA à leurs victimes !
Une chasse sans frontières
Face à l’ampleur des dégâts, les autorités burkinabè ont décidé d’agir avec fermeté. Après des mois d’enquête et de traçage, les deux cerveaux présumés de cette vaste escroquerie ont été arrêtés en possession de 3 millions de francs CFA en espèces. Une somme dérisoire comparée aux sommes extorquées, mais qui témoigne de leur train de vie gaspilleur financé aux dépens de leurs victimes.
Car ces cybercriminels ne sont pas des débutants. Selon les informations recueillies par la police, ils seraient déjà actifs au Cameroun même, notamment dans les quartiers PK11 et PK12 de Douala, ciblant cette fois des victimes gabonaises et congolaises. Une procédure opérationnelle désormais consolidée qui souligne l’urgence d’une coopération renforcée entre polices africaines pour traquer ces criminels sans frontières.
Cybercriminalité : l’Afrique en première ligne
Malheureusement, ce cas est loin d’être isolé. À mesure que la numérisation du continent s’accélère, la cybercriminalité est devenue un fléau majeur en Afrique. Selon une étude d’Interpol, le continent a perdu plus de 3,5 milliards de dollars à cause de la cybercriminalité en 2021, un chiffre en constante augmentation. Escroqueries liées aux faux investissements, chantage en ligne, piratage informatique… Les modes opératoires sont multiples et de plus en plus sophistiqués.
Face à cette menace, les États africains tentent de s’organiser. De nombreux pays, dont le Cameroun, ont adopté des lois spécifiques et des unités spécialisées pour lutter contre la cybercriminalité. Mais la tâche est immense dans la mesure où les cybercriminels disposent souvent d’un avantage technologique sur les forces de l’ordre.
Pour Alain Biboum, expert en cybersécurité contacté par 237online.com, « La clé est la prévention et la sensibilisation du public. Il faut apprendre aux internautes à se méfier des offres trop alléchantes, à vérifier l’identité de leurs interlocuteurs et à ne jamais envoyer d’argent à des inconnus. C’est un travail de longue haleine, mais c’est le seul moyen de réduire durablement la cybercriminalité. ».
L’arrestation de ces cybercriminels camerounais au Burkina Faso représente une victoire majeure dans ce combat sans fin. Mais surtout cela rappelle l’urgence de mobiliser toutes les énergies pour protéger les citoyens africains de ces prédateurs 3.0 sans scrupules. Un combat crucial pour l’avenir numérique du continent.
Par Sonia Ndikum pour 237online.com
Le cybercriminels camerounais démasqués, 243 millions de FCFA escroqués l’estimation en dollars 398 075,55 USD
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