Les différentes frontières entre la Zambie et la RDC sont fermées à l’import-export, sur décision du Gouvernement zambien. L’information a été confirmée à Radio Okapi par le maire de Kasumbalesa (Haut-Katanga) dimanche 11 août.
Toutefois, cette mesure ne concerne pas le mouvement des populations, précise le maire de Kasumbalesa, André Kapampa.
Pour plusieurs personnes, cette situation serait la réplique des autorités zambiennes à l’interdiction faite par le ministre congolais du Commerce extérieur d’importer les bières, les boissons gazeuses, les carreaux, les faïences et la chaux.
Mais, dans un communiqué rendu public samedi 10 aout, ce ministère a tenu à éclairer l’opinion sur cette situation.
Il rappelle les mesures temporaires de restriction concernant certains produits importés, notamment les bières et boissons gazeuses, les carreaux et faïences, la chaux.
Le ministère congolais du Commerce extérieur précise toutefois que le jus importé n’est pas concerné par cette mesure, étant donné qu’il n’est ni bière ni boisson gazeuse aux termes de la classification en vigueur.
Ce même communiqué renseigne que la RDC note de plus en plus une incidence négative sur son économie à la suite de l’inflation importée. En effet, « le rapport du ministère de l’Economie nationale révèle que certains produits importés contribuent à 60% à l’inflation ».
S’agissant du dumping, l’Accord RDC-Zambie précise que chaque partie contractante peut prendre des mesures anti-dumping ainsi que des dispositions compensatoires lorsqu’il s’avère que les produits en provenance de l’autre partie contractante sont subventionnés ou vendus à un prix si bas qu’il cause préjudice à l’industrie locale du pays importateur.
Le même accord stipule que la partie contractante du territoire d’exportation (en l’occurrence la Zambie dans le cas présent) s’engage à ne pas introduire des mesures de rétorsion dans le but d’accroître les exportations d’autres types de produits vers le territoire de l’autre partie contractante.
En cas de différend, l’Accord RDC-Zambie, indique que la partie lésée informera par écrit, par voie diplomatique, en vue d’un règlement à l’amiable.
Le ministère du Commerce extérieur de la RDC renseigne qu’il n’existe pas à ce jour de différend porté à sa connaissance par écrit ou par voie diplomatique et qu’il se prête, s’il échet, à examiner toute demande formulée par la partie zambienne liée par l’Accord qui interdit, en outre, toute mesure de rétorsion.