De retour de Kigali, Mgr Fulgence Muteba ironise face aux journalistes : « Je pensais que vous alliez plutôt me poser la question de savoir combien de malles j’ai ramenées… »
De retour de Kigali, où il a pris part au Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), Mgr Fulgence Muteba, archevêque de Lubumbashi, a surpris les journalistes par une réponse teintée d’humour et de lucidité.
Interpellé par un journaliste à son arrivée, il a lancé avec un sourire :
« Je pensais que vous alliez plutôt me poser la question de savoir combien de malles j’ai ramenées de Kigali, à combien de personnes j’ai rigolé et donné des bénédictions. »
Cette déclaration, à la fois piquante et ironique, semble dénoncer une certaine superficialité dans les attentes médiatiques ou publiques vis-à-vis de figures religieuses de haut rang. Loin de se contenter d’un simple retour protocolaire, Mgr Muteba a voulu rappeler, en filigrane, l’essence et le sérieux de sa mission.
Un engagement continental pour l’Église en Afrique
Le Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), tenu cette année à Kigali, a réuni des évêques et cardinaux venus de tout le continent africain. Ce grand rendez-vous ecclésial avait pour objectif principal de renforcer la communion entre les Églises d’Afrique et d’aborder les défis contemporains de l’évangélisation, de la paix, de la justice sociale et du développement durable.
Mgr Fulgence Muteba, connu pour sa franchise et son engagement pastoral, y a activement pris part. Sa participation à ce symposium témoigne de sa volonté de porter la voix de l’Église congolaise sur la scène africaine, dans une dynamique de dialogue, d’unité et d’actions concrètes face aux enjeux du continent.
Un ton juste, entre humour et profondeur
L’ironie de Mgr Muteba, bien que légère, soulève des questions plus profondes sur la perception du rôle des évêques dans l’opinion publique. Derrière les sourires et les bénédictions, c’est toute une charge spirituelle, sociale et morale que ces responsables ecclésiastiques assument. Leur présence à des événements comme le SCEAM n’est pas de l’ordre du folklore religieux, mais un véritable engagement pour une Afrique meilleure, éclairée par l’Évangile.
