Deux ans après la mort de feu Chérubin Okende, sa famille fustige le silence du Chef de l’État

Cherubin Okende, ministre des Transports, voies de communication et désenclavement.
Ministère des Transports
Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République, Frida Okende fustige le silence du Chef de l’État, magistrat suprême, deux ans après le décès de son père.
Sa correspondance est parvenue ce lundi 14 juillet à Radio Okapi :
« Si je vous écris aujourd’hui, c’est d’abord en tant que fille d’un homme d’État qui a servi la nation avec dignité, mais aussi en tant que citoyenne ébranlée par ce sentiment d’abandon, ce silence de l’État face à la disparition d’un serviteur de la République », a-t-elle souligné.
Frida Okende affirme être convaincue que la mémoire des hommes d’engagement mérite d’être protégée et que la justice, même tardive, demeure un devoir fondamental de l’État.
Elle est soutenue dans sa démarche par l’avocat de la famille, Me Laurent Onyemba :
« La famille Okende vit un drame. Au regard des déclarations que vous avez entendues de l’honorable Modero Nsimba, ministre honoraire, la famille a réintroduit une nouvelle plainte auprès du parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe. Plainte restée lettre morte jusqu’à ce jour. »
Le parquet général près la Cour de cassation avait conclu à un suicide à l’issue de son enquête. Une thèse que la famille du défunt continue de rejeter, réclamant la réouverture du dossier afin que justice soit rendue.
Des procédures ont également été engagées par la famille éprouvée auprès de l’Union africaine et de l’Union interparlementaire.
Sur le plan pénal, elle déclare attendre la réouverture de l’affaire devant le parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe.
Le corps sans vie de l’ancien ministre des Transports, Chérubin Okende, avait été retrouvé à bord de son véhicule tôt le matin du 13 juin 2023, sur l’avenue des Poids Lourds, dans la commune de la Gombe.