Au Sénégal, la liberté d’expression mise à mal par la multiplication des délits d’opinion

Poursuivies sur la base d’articles controversés du code pénal, plusieurs personnalités sénégalaises ont été convoquées par la police pour avoir critiqué le premier ministre Ousmane Sonko.
Les convocations par la police et les procédures judiciaires visant des journalistes ou des opposants se multiplient au Sénégal. Le 8 juillet, le directeur du groupe médiatique Avenir Communication, Madiambal Diagne a été convoqué par la police. En cause : un message posté sur son compte X autour de l’affaire Adji Sarr, du nom de la jeune femme ayant accusé l’actuel premier ministre, Ousmane Sonko, de viol en 2023. Il est ressorti libre mais, le lendemain, le chroniqueur Badara Gadiaga était convoqué, puis placé en garde à vue, pour des propos sur le même sujet, tenus durant une émission de télévision connue pour son ton polémique