RDC : Les récentes déclarations de Jonathan Kienge Kashetu, proche du président Moïse Katumbi au Pro6 Félix Tshisekedi

En République Démocratique du Congo, la question de la légitimité du pouvoir en place continue d’alimenter la controverse et de diviser l’opinion publique. Les récentes déclarations de Jonathan Kienge Kashetu, proche du président Moïse Katumbi, ont relancé un débat devenu incontournable dans la vie politique congolaise.
Sur son compte X (anciennement Twitter), Jonathan Kienge Kashetu n’a pas mâché ses mots :
> « Vous soutenez un usurpateur notoire tout en brandissant le drapeau du patriotisme. Le président en place est arrivé au pouvoir en 2018 par la fraude, et il a remis ça en 2023. Ce n’est plus un secret pour personne. »
Ces propos traduisent une frustration croissante au sein d’une partie de la classe politique et d’une frange de la population qui estime que les deux derniers scrutins présidentiels manquaient de transparence. D’un côté, les partisans du régime actuel défendent un processus démocratique qu’ils jugent conforme, soutenu par les institutions nationales et les partenaires extérieurs. De l’autre, les voix critiques dénoncent des élections entachées d’irrégularités et accusent le pouvoir d’avoir confisqué la volonté populaire.
Le président en exercice, souvent accusé par ses opposants de s’être imposé grâce à des arrangements politiques opaques, se défend en rappelant qu’il a hérité d’un pays profondément fragilisé et qu’il s’efforce de consolider la stabilité et la croissance économique.
Pour Moïse Katumbi et ses alliés, cette argumentation ne suffit plus. Ils affirment que le respect de la vérité des urnes est la première condition de toute avancée démocratique. Ces dernières semaines, plusieurs personnalités de l’opposition ont multiplié les prises de parole, dénonçant ce qu’elles considèrent comme une « usurpation du pouvoir » doublée d’un « mépris du peuple congolais ».
La RDC, riche de ses ressources et de son potentiel, reste ainsi prisonnière de clivages politiques profonds. Alors que le pays fait face à des défis majeurs – insécurité persistante dans l’Est, difficultés économiques, tensions sociales – le spectre d’une contestation prolongée pourrait encore fragiliser un équilibre déjà précaire.
Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui appellent à un dialogue national sincère pour clarifier le processus électoral, rétablir la confiance et permettre au pays d’aller de l’avant. Reste à savoir si les acteurs politiques auront la volonté et le courage de répondre à cette exigence démocratique.

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