La commission ad hoc sur l’insalubrité, les constructions anarchiques et les embouteillages, présidée par l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, a présenté son rapport de mission. Ce document contient une série de recommandations visant à réduire les embouteillages dans la capitale congolaise, notamment par la promotion des modes de transport alternatifs tels que le vélo et la marche.
Les propositions phares
La commission propose d’encourager l’usage des vélos et la marche en aménageant des pistes cyclables sécurisées et des espaces piétons dans les zones urbaines denses. Ces initiatives, selon les députés membres de la commission, visent à réduire l’utilisation des véhicules individuels, principale cause des embouteillages dans une ville souffrant de routes insuffisantes et mal entretenues.
Parmi les recommandations figurent également :
La création d’un cadre institutionnel renforcé, avec des financements stables, une gouvernance efficace et une réglementation adaptée.
La révision du cadre légal pour inclure des sanctions dissuasives et leur application rigoureuse.
Des formations régulières pour les agents et l’acquisition d’équipements modernes.
Des collaborations avec le secteur privé pour introduire des solutions modernes, notamment des systèmes intelligents de signalisation.
Des mécanismes de contrôle indépendants et des sanctions strictes pour lutter contre la corruption.
Des campagnes éducatives via les médias et les écoles pour promouvoir les bonnes pratiques de conduite.
Les causes identifiées
La commission Matata Ponyo a relevé plusieurs causes expliquant la saturation du réseau routier de Kinshasa :
Une pression démographique et une urbanisation rapide.
L’absence d’un système de transport en commun efficace.
L’augmentation constante du parc automobile.
Des infrastructures routières sous-dimensionnées et mal entretenues.
Le manque de courtoisie et l’indiscipline vis-à-vis du code de la route.
Les conséquences constatées
Ces problèmes entraînent notamment :
Un allongement du temps de déplacement, affectant la productivité.
Des coûts élevés pour les usagers (carburant, maintenance des véhicules).
Une pollution atmosphérique accrue.
Contexte de la mission
En plénière le 7 novembre dernier, le député Matata Ponyo avait plaidé pour la création d’une commission ad hoc sur l’insalubrité dans Kinshasa. Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, avait élargi cette mission aux embouteillages et aux constructions anarchiques, qualifiés de « triangle de la mort ».
Pendant 20 jours, la commission, composée d’une trentaine de députés et d’une dizaine d’experts, a analysé ces problématiques et proposé des solutions concrètes pour améliorer la qualité de vie des Kinois.
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