Après l’incendie de Cinq jeeps 4×4 de l’ONG Tearfund, au cours d’une attaque des personnes inconnues dans la nuit de dimanche à lundi 1er juillet dans la ville de Butembo au Nord-Kivu occasionnant ainsi la mort de deux travailleurs humanitaires, le Coordonnateur humanitaire, Bruno Lemarquis a fermement condamné cette attaque qui, d’après lui, s’inscrit dans un contexte d’escalade de violence extrêmement préoccupant dans la province du Nord-Kivu.
Pour lui, ces attaques constituent une violation grave du droit international humanitaire, ont un impact dévastateur sur l’accès humanitaire et la capacité des organisations humanitaires à fournir une assistance vitale aux populations dans le besoin.
« À un moment où les besoins humanitaires sont immenses, il est inacceptable que ceux qui s’efforcent d’aider les personnes affectées soient attaqués et tués. Ces attaques contre les travailleurs et les biens humanitaires sont absolument répréhensibles.
Elles menacent la vie de nos équipes et privent de nombreux civils congolais dans le besoin de l’aide vitale dont ils ont désespérément besoin pour survivre. Cela doit cesser », a argué Bruno Lemarquis.
Dans un communiqué publié mardi 2 juillet, il a laissé entendre que depuis le début de l’année, plus de 170 incidents sécuritaires ont directement ciblé les travailleurs humanitaires, causant au moins quatre morts et 20 blessés et plus d’une dizaine ont également été enlevés au premier semestre 2024.
À cet effet, le Coordonnateur humanitaire appelle toutes les parties au conflit à garantir la libre circulation et la sécurité des travailleurs humanitaires.
« J’en appelle à toutes les parties au conflit à assumer leurs responsabilités et à mettre fin à cette spirale de violence qui entrave notre capacité à secourir ceux qui en ont le plus besoin. Il est temps que tous les acteurs impliqués, ainsi que ceux qui ont une influence sur les parties au conflit, travaillent ensemble pour une désescalade immédiate des violences et un retour à un dialogue politique afin de trouver une solution durable au conflit», a-t-il déclaré.
Le convoi de l’ONG Tearfund revenait du territoire de Lubero où la situation sécuritaire s’est détérioré davantage à la suite des violents combats entre l’armée loyaliste et les rebelles du M23. Ces atrocités ont donné l’avantage au groupe rebelle du M23 qui se sont accaparés de Kanyabayonga, Kayna et Kirumba, d’importantes agglomérations de la région depuis le week-end dernier.
Silas MUNGINDA