« On a pas le droit de changer cette Constitution. Le vrai changement de la Constitution, c’est le social du peuple. Il faut être malade pour penser à changer la constitution» , tranche Moïse Katumbi, selon une espèce d’interview à l’occasion du 64ème anniversaire de l’indépendance de la RDC.
Contrairement aux affirmations du président de la République, «
c’est l’incompétence qui bloque le développement de ce pays. Nous avons une bonne Constitution, mais nous avons des dirigeants qui manquent de vision. La Constitution est sacrée. On ne doit pas la toucher », insiste le président du parti de l’opposition, Ensemble pour la République.L’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga rappelle que «
j’ai démissionné en 2015 parce qu’on voulait toucher à la Constitution. Il faut savoir prendre ses bagages et s’en aller lorsque le mandat est terminé. Il ne faut pas penser s’éterniser au pouvoir », lance-t-il, soupçonnant le pouvoir en place de vouloir se maintenir au pouvoir avec la modification de la Constitution.
Rien ne marche
« Notre peuple n’a plus le droit à la vie. Dans notre pays, il n’y a rien qui marche, la souffrance est totale. Qu’est-ce que nous devons faire pour changer tout ça ? Le Congolais est devenu mendiant dans son propre pays. Il n’ya plus de routes, plus d’électricité, plus d’eau potable », déplore-t-il.
« Mes frères et sœurs dorment dehors. Ils sont en train d’être tués tous les jours dans l’Est du pays. Trop de promesses, trop de décisions inutiles, mais on oublie son peuple. Nous allons nous mettre ensemble pour que cette situation change. Nous avons un pays très riche, mais la population est très pauvre ».
Des arrestations arbitraires
« Nous avons de bons juges, mais il y a de l’ingérence. Nous cultivons seulement la haine, le tribalisme, le népotisme, la criminalité et le banditisme », constate Moïse Katumbi.Il estime que cela est la conséquence d’avoir «
organisé des élections chaotiques pour mettre au pouvoir les gens qui n’ont pas été votés. On voit des gens qui ont déjà volé, circuler librement, mais des citoyens innocents être en prison ».Cet opposant «
pense à Mike Mukebayi, à Gloria Nsenga, Jean-Marc Kabund, des gens qui ont été incarcérés parce qu’ils ont voulu marcher contre la faim. C’est ça le pays que nous cherchons ? Il est temps pour le peuple congolais de se mettre ensemble et dire non à cette dictature, au tribalisme”.Raison pour laquelle «
je ne vais pas fêter. Nous devons réfléchir et nous demander pourquoi ça ne marche pas. Le pays appartient à tout le peuple ».
Auteur
Barick bwematekwa